Connaissances de base
Pièces détachées

Introduction  

Quand on a une ancienne, le plus difficile est souvent de retouver une pièce détachée qui convient et ce, d'autant plus que l'auto est ancienne...

Mais, heureusement, contrairement à une idée reçue, sauf cas très précis, il n’existe que très peu de pièces spécifiques à certains modèles de voitures.

D’une manière générale on retrouve même chez toutes les marques des éléments électriques, hydrauliques, esthétiques communs à plusieurs voitures et même parfois à plusieurs marques.

Avec un peu de patience et de réflexion on arrive à trouver ce qu'on cherche et à faire des économies avec des équivalences, surtout dans un même groupe automobile. Par exemple, des pièces Volkswagen sont tout à fait identiques à des pièces Porsche, sous une autre référence et avec un prix bien différent !

Enfin, les équipementiers fabriquent beaucoup de pièces pour les différentes marques sans qu'elles ne soient commercialisées sous celles-ci. Ferrari n'a jamais fabriqué de plaquettes de frein ou de démarreurs, et pourtant cette marque vend ces pièces détachées sous son nom.

De tout temps, que le fabricant automobile soit petit ou grand, récent ou ancien, il a toujours privilégié la standardisation des pièces quand c'était possible.

Le bonheur chez les Anglais  

En matière de dynamo, d’alternateur et d’allumage par exemple, la marque Lucas est passée maître dans l’art de multiplier les références pour désigner un seul et même modèle. Brouillage de piste ou désorganisation, il est donc possible, parfois, de remplacer une dynamo de Jaguar par une dynamo de Mini, des vis platinées de Triumph par un jeu de contacts de Rolls. Et inversement. Il vous suffira de vérifier très précisément les formes, les ampérages, les polarités, les bobinages et les puissances pour trouver votre bonheur à moindre coût.

On retrouve donc par exemple :

• les mêmes commodos de clignotants Lucas entre 1960 et jusqu’à 1980 sur : les Austin Mini, Range et Land Rover, Morris Minor, MG de tous poils, Triumph, Jaguar, Rover, Lotus, Jensen, TVR, Marcos, Alvis et même Aston Martin 
• les mêmes clenches d’ouvertures des portes intérieures en plastique gaufré des Morris sur : les Aston Martin DBS 6 et 8 cylindres ;
• etc.

Idem pour les interrupteurs :

• interrupteur d’overdrive MGB = interrupteur Jaguar Type E série 1 = interrupteur MK2 ;
• basculeurs type E série 2 = basculeurs Xj6 Série 2, type S, 420, etc.

Et cela continue pour les allumes-cigares, boutons de condamnation centrale, voyants de frein à main, de starter moteur, interrupteur de vitre électrique, c’est la foire aux mélanges !

La palme de la standardisation revenant à la centrale clignotante. Le bilame Lucas, comme on l’appelle, ayant été monté sur des dizaines de modèles différents avec la réputation navrante qu’on lui connait. Un coup ça marche un coup ça ne marche pas. Quand les clignotants ne restent pas allumés en continu avant de monter en température. Mais l'histoire du Prince des Ténèbres comme a été surnommé Lucas est longue de ces anecdotes...

Cette standardisation générale est parfois entachée par quelques incongruités dues à de curieuses associations pour l’export ou la construction sous licence ; les optiques « seals » qui intègrent d’un bloc les ampoules et les glaces de phares sont souvent de marque Philips pour les modèles US 1950 – 60, sur les Innocenti (1001, 1300 Cooper) impossible de mettre autre chose que des optiques Carello à cause notamment des enjoliveurs chromés plus épais que sur les Mini anglaises, idem pour les compteurs où Smith est remplacé par Veglia ou Jaeger. En revanche, pour les essuies-glace tout va sur tout ou presque.

De même, les carburateurs SU règnent sans partage sur la production anglaise de 1950 à 1990 et également sur d'autres marques continentales, laissant quelques rares places aux Zénith Stromberg qui leur ressemblent étrangement.

On trouve des similitudes de pose de SU de la Mini 850 à la Bentley Turbo. Il est d’ailleurs fréquent de faire des échanges de SU équipant une marque à une autre (early Mini avec un HD8 de Jaguar Type E ou un HIF 38 ou 42 de Mini Metro).

Pour conclure  

Lorsque vous cherchez une pièce, consultez les banques de données fantastiques que constituent les marchands spécialisés qui proposent parfois des dizaines d’équivalences.

Vous découvrirez que Les Ferrari des années 1980 ont une monte d’alternateur Delco Remy (entre autre) et qu’un alternateur de Chevrolet avec quelques petites modifications simples peut se monter sur une F328 pour près de 8 fois moins cher que le prix d’occasion, que les courroies de distribution des V12 italiens sont fabriquées en Corée et qu’elles ont une « date de fraîcheur », qu’on peut faire refaire un disque d’embrayage de Maserati pour 70 €, un maître-cylindre de Jaguar pour 5 € et trouver chez Alfa Romeo des pièces de boîte et d’embrayage de Maserati à moindre coût.

Bonne recherche !